Pourquoi je lui résiste ?

La nuit était omniprésente et je profitais de cet instant pleinement. J'aimais la nuit, même si nous pouvions également sortir le jour. En plus la lune était très lumineuse et intense. Cet astre était vraiment magnifique. Je pensais à ce que j'étais devenu tout en regardant en direction du lac pour voir refléter cette lune. Je me demandais pourquoi Josh m'avait choisi pour me transformer. Et quel est son but maintenant à mon égard. Ce qui est sur c'est que je lui serais toujours fidèle et j'obéirais à tout ce qu'il me demandera de faire. Ce qui est certain c'est que je ne regretterais jamais. En même temps nous n'avons pas de sentiment. D'après ce que j'ai entendu, certains vampires retrouvent cet étrange sentimenent et je trouve ça complètement paradoxal et impossible. Aimer n'est plus ou n'est pas dans mon vocabulaire. Je mets plus en avant les mots haine et vengeance. Dans mon existence d'humain j'ai été anéanti par une femme et franchement je leurs fais rarement de cadeau maintenant. Je crois que je lui en voudrais pour toujours et je ne saurais l'expliquer. Maintenant que je suis devenu quelqu'un de beaucoup plus fort et de plus méchant je ne pense qu'à faire du mal la plupart du temps. Je n'ai aucun état d'âme. Bref je suis surement quelqu'un qu'il ne faut jamais croiser.

Je continuais de contempler cette eau limpide et plate. Aucun mouvement à l'horizon si ce n'est quelque pas que j'entendais au loin. Comme un pas de course mais lente. Il s'agissait surement encore d'un humain. Malheureusement il fallait faire union avec eux enfin c'est ce qui était le mieux à faire pour le moment. Même si j'avais une forte envie de déguster. J'écoutais ces pas se rapprocher au loin puis je vis de l'autre côté du lac, une femme courant avec des écouteurs au niveau de ses oreilles. Apparement elle n'avait pas peur. Surtout la nuit. Où alors avait-elle quelque chose pour se protéger ? Bref, je continuais de la regarder. Elle semblait avoir une chevelure longue et blonde. Ce blond paraissait très clair et luisant à la fois. La jeune femme paraissait très sereine ce qui m'inquièta d'avantage. Elle paraîssait faire son petit jogging bien tranquillement. Je continuais de l'observer attentivement et me trouvait très intrigué par son comportement. Cela me donna envie de l'aborder mais je préfèrais pour le moment continuer à l'observer.

Mon regard lazurite se perdit dans l’immensité sombre de la Terre sous ma fenêtre.
La nuit. Froide. Sombre. Imprévisible, s’étendait à perte de vue.
Jamais elle ne m’avait effrayé, cette dame en manteau encre de chine était mon refuge, la gardienne de mon plus dangereux secret, la seule en quine pourrait avertir les autres de ma trahison, mon jogging enfilé et mes baskets lacées je m’extirpais furtivement de la maison familiale – dans laquelle j’avais réaménagé depuis l’enlèvement de notre petite Alwena – Pas un bruit excepté les respirations de la maisonnée endormie.

Glissant ma main droite le long de mon jogging noir je tâtai ma poche à la recherche de mes écouteurs, un dernier regard alentours afin de vérifier que personne n’avait pu m’apercevoir et je me laissai recouvrir du manteau nocturne.

J’étais devenu maitresse des illusions. En voyant rentrer dans ce parc une lumineuse poupée de porcelaine à la chevelure d’un blond scintillant qui aurait pu croire que je ne venais pas sereinement faire un banal jogging nocturne ? Qui aurait pu imaginer que mon but était tout autre ? Retrouver celui pour lequel mon cœur battait.

Je connaissais le chemin jusqu’à notre point de rendez-vous dans les moindres détails, accélérant ma foulé, j’augmentais le volume de mes écouteurs.

Mon esprit ne cessait de se torturer, je n’avais plus de nouvelle d’Alan depuis plus d’une semaine, il ne répondait pas au téléphone, au e-mails, et je ne pouvais malheureusement pas aller frapper à sa porte sans me faire jeter comme un malpropre ou éveiller les soupçons, rien de pire que l’absence trop longue de l’être aimer…Alors j’avais effectué une autre tentative, je lui avait envoyé un e-mail le prévenant ou je me trouverais ce soir, cependant aucun accusé habituelle de réception ne m’était revenu, l’espoir est humain, et c’est emplit de celui-ci que je me dirigeais à vive allure vers un coin précis du parc.

Enfin ce dessina devant moi les traits apaisant du lac, j’étais presque arrivée. Contemplant la douceur du lieu, je remerciai la Lune de me protéger chaque soir, de veiller sur moi avec tant de bonté, ses rayons lumineux me rassuraient, sous son regard je me sentais intouchable.

Sous mon pied une branche craqua, me faisant perdre l’équilibre je sentis ma cheville se tordre rudement, pendant que mes écouteurs s’étalaient sur le duvet d’herbe.
Un bruit brisa soudainement le doux clapotis du lac et mes yeux se durent se plisser, fouillant l’obscurité à la recherche d’un être vivant je restai quelques secondes immobile, scintillante la pénombre. Un oiseau s’envola tandis que le silence réapparut.
Une légère douleur creusa ma cheville, je repris le chemin en marchant.
Quelque pas…
Peu de pas…
Encore trois….deux…un…
Le rocher ou je retrouvais ordinairement Alan était désert, vainement ma voix cristalline l’appela.

- Alan… ! Je soufflais.

Rien.

- Alan… !

L’unique réponse fut celle du vent, qui vint emporter mes cheveux blond dans une danse entrainante. M’affaissant sur la pierre je pris mon pied dans mes mains fine et le massa distraitement, mes lapis-lazuli sur le lac, mes cheveux dansant.
Il n’avait pas reçut mon mail…

Je regardais toujours la jeune femme au loin. Elle portait un jogging très sombre comme si elle se cachait dans la masse. Enfin en même temps il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci. Il faut admettre que pour avoir un peu de paix, c'était l'heure idéale mais tard pour un humain et surtout pour une humaine. Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait ici jusqu'au au moment ou je l'entendis appeler avec douceur un nom qui raisonne maintenant dans ma tête. "Alan !" Mais qui cela pouvait bien être ! Etrangement je décidai de me lever pour m'approcher d'elle. Par curiosité peut être ou par envie. Je ne sais pas en fait. En tout cas je m'y trouvai très rapidement.

J'étais maintenant derrière elle. Je savais qu'elle ne m'avait pas entendu et qu'elle était complètement dans ses pensées. Je sentais que la personne qu'elle attendait devait être quelqu'un de très important mais apparement qui n'était pas présent. Tant pis pour lui et tant mieux pour moi donc. Elle se trouvait sur un rocher et je la vis masser sa cheville comme si elle avait mal. Peut être s'était elle blessée en courant ou autre que sais-je. Je pris donc la décision de me montrer et de m'approcher d'elle très calmement pour la voir de plus belle.

- Bonsoir ! Et non désolé mais ça n'est pas Alan ! C'est Alexander !!

Je m'approchai délicatement pour venir m'installer prêt d'elle. Directement comme ça j'y allais même si je savais qu'elle allait être rétissante. Comme tout être d'ailleurs enfin sauf les vampires. Nous ne sommes pas comme ça. Nous ! Nous en jouons et nous aimons cela. Mais pour une fois ce soir je n'avais pas envie de jouer surtout quand je découvris cette fabuleuse créature. Je sentais tout mes sens se multiplier et son odeur était maintenant gravée à jamais en moi. Je pouvais voir la lune éclaircir son visage et je vis son regard qui en disait et très intense. Elle ne semblant nullement avoir peur de moi. Et ça m'attira encore plus.

- Et vous comment vous nommez vous ? Vous n'avez pas peur de vous retrouver seule dans un lieu ou personne ne sort à cette heure ? C'est un petit peu inconscient non ?

Je fis un léger sourire tout en regardant le lac au loin. Je la sentis rire également. Surement avais-je dis quelque chose pour ! En tout cas pour moi la nuit ne faisait que commencer et je comptais bien en profiter du moins pour essayer de la connaître d'avantage. Sauf bien sur si ce Alan apparaît. Par contre là je risquerais peut être ne plus être dans mon état normal. Enfin bon on verra bien comment elle souhaite que la nuit se déroule pour le moment. Je continuais de la fixer tout en sentant un odeur assez étrange. Comme une bonne et délicieuse odeur de sang....

Pas une once de fatigue dans mon corps fragile, il semblait vide, dépourvu de tout sentiment. La tristesse refusait de transparaitre, seul l’accablement se cachait derrière un visage au trait délicieux. Il n’était pas là, il n’avait tout simplement pas ouvert sa boite mail, je ne pouvais lui en tenir rigueur. Les pressions sur ma cheville devenaient machinales tandis que celle-ci se détendait graduellement sous les rayons de lune éclatants. Même seule, et persuadée de l’être, ma confidente en manteau noir ne m’effrayais pas, couverte par la luminosité de la lune je m’imprégnais de son énergie, l’air frai envahissait mes poumons en bouffé revigorante. Le parc de nuit, un paradis. Dans les ombres du lac j’aperçus son visage, mon cœur tambourinant s’obstinait à hurler son nom, la distance et le temps qui nous avait séparé devenaient insurmontables, j’avais besoin de lui, avec lenteur une forme se dessina sous mes yeux émerveillée. Alan. Démarche gracieuse et masculine qui s’avançait vers moi…Un prénom inaudible fut émit, encore et toujours le même.

/- Alan.

Quand le murmure chaud d’une voix captivante perça le silence, le rêve se dissipa. Faux espoir. Cette intonation ne lui apparentait point. Surprise je laissai immédiatement retomber ma cheville au sol et plissai les yeux afin de pouvoir examiner la délicate silhouette qui, sortant de je ne savais-ou, s’approchait à pas courtois de mon corps jusqu’à venir prendre place à mes côté. Arquant un sourcil je lui souris, il m’avait entendu appeler mon amant, une gêne traversa mon regard comme une enfant prise la main dans le sac à la recherche de son amoureux, cependant, les yeux doux qu’il sembla poser sur moi me ressuèrent jusqu’à m’en faire sourire. La proximité entre nos deux êtres ne me répugnait pas cependant je la trouvais un peu trop minime pour deux purs inconnus, cet homme aurait pu être n’importe qui, un gentilhomme comme un tueur en série fou à lier, et il osait se présenter devant moi en se prénomment Alexander. L’étranger bénéficiait d’une force indescriptible qui le rendait mystérieux et m’attirait alors qu’une longue sueur froide s’épanchait le long de mon dos. Attirance, méfiance et répulsion. Sentiment contradictoire. Comment avais-je pu ressentir une telle aversion et pourtant rester flegmatique et chaleureuse face à lui, à l’écouter poliment m’interroger. Peut-être était-ce l’effet de sa voix.

Un rire inaudible m’échappa. Mon nom…Mon véritable nom, devais-je lui révéler immédiatement, devais-je lui faire savoir qu’une part de ma peur se trouvait-être inexistant car j’étais l’impérieuse Karla Miller, la bâtarde mais tout de même descendant maintenant incontesté de cette puissance ? Rien ne pouvait arriver à une princesse même hors de son palais…En agissant ainsi, je risquais de le faire fuir, et, à mon plus grand étonnement je ne désirais pas voir le seul humain rodant dans les parages m’abandonner si vite, il avait pris le risque de m’aborder, il en paierait le prix.

- Ka’. Je pourrais vous retourner la question mais je vais vous répondre, non je ne crains ni l’obscurité dangereuses de la pénombre nocturne, ni les rayons vicieux de la lune, mais pire encore, je ne crains pas l’humain…Quand la confiance entre les parties est présente, non ce n’est pas de l’inconscience c’est de l’espoir.

Priant secrètement pour ne pas l’avoir mis mal à l’aise je lui accordai un sourire scintillant, et tentai de le détailler malheureusement, contrairement à moi, la lune ne venait pas caresser son corps. Il persistait à être une silhouette mystérieuse qui envoutait ma curiosité, le voyant tourner légèrement la tête vers le lac je réalisai qu’il y avait de nombreuses chance pour que nous ayons emprunté le même chemin…Etrange…Une doute sur sa bonté vint perturber mon esprit.

- Ca fait longtemps que vous trainez dans les parages ? Vous n’avez vu personne d'autre ?

Derrière le masque sombre je devinais un sourire.

Je regardais toujours en direction du lac quand je me mis à boire ses paroles. Elle avait une voix si douce et juvénile que rien ne pouvait m'énerver. On avait l'impression qu'elle savait dompter la bête. Puis je revins sur elle et regarda plus attentivement ses yeux qui était d'une couleur bleu intense voir même gris. C'était étrange et envoûtant. Ca me fit même peur sur le moment car je sentais que je ne me contrôlais plus et ce n'était pas ce que je voulais. Quand la demoiselle se mit à me demander si je n'avais vu personne d'autre je me mis à laisser paraître un léger sourire. Savait-elle que le danger persistait surtout en restant d'avantage avec moi. Arriverais-je à me contenir face à tant de douceur et d'insouscience de sa part à mon égard ? Tant de questions qui pour le moment sont en suspend. Elle m'attirait très fortement rien que par ses yeux, sa chevelure d'un blond si clair et pure qu'on pourrait s'y perdre et son odeur si envoutant. Pour éviter de trop lui montrer mon désarroi je décidai de me lever et d'être prêt du lac en espérant qu'elle ne prenne pas la décision de venir me rejoindre mais de plutôt de rester sur son rocher tout en me répondant. Je sentais ma respiration s'accélérer. Concernant les battements de coeur. Si j'en avais, à mon avis ça me ferait très mal. Mais c'est quelque chose que je ne connaîtrais jamais malheureusement ou du moins plus jamais puisque je suis mort.

- Vous savez à cette heure-ci, généralement il n'y a pas grand monde. Je pensais même être seul mais je me suis apparement trompé une nouvelle fois. Dites-moi qui appelliez-vous si ça n'est pas indiscret ? Votre amant ?

Je me mis à ricaner légèrement tout en continuant de fixer ce lac laissant transparaître le reflet de la lune. Mes mains se trouvaient dans mes poches et toujours aussi froide. La chaleur je ne connaissais plus. Je ne savais plus ce que c'était. Et le sentiment. N'en parlons pas. Je ne sais plus ce que c'est également. En même temps je me suis promis de ne pas connaître ce sentiment et de toute façon je ne pourrais pas. J'ai tellement de haine envers les femmes en général. Mais bon, il faut que j'avance tout en obéissant à Josh qui m'a libéré. Et je l'en remercie en tout cas pour ne plus souffrir.

- Voulez-vous que l'on marche un peu ensemble pour se connaître un peu plus ?

Je me retournai pour venir la rejoindre de nouveau et présenter ma main pour l'aider à se lever. Maintenant allait-elle me rejoindre ? Ca c'est une très bonne question....

La fraicheur de la nuit avait graduellement disparu, laissant place à une attraction non négligeable, une douçâtre tentation semblait palpable entre le prénommé Alexander et moi, son corps cacher dans l’ombre ne faisait qu’accroitre le mystère oppressant.
La lune semblait inlassablement vouloir le protéger de mon regard transperçant, mes yeux avaient beau le transpercer de part en part, l’assaillir de tous côtés il ne dévoilait rien de plus que sa svelte silhouette.
Une calme frustration monta en moi au rythme que l’envie de le découvrir grandissait. Je voulais que la lune, qui le sauvegardais si jalousement de ses rayons l’éclaire, je voulais que mes yeux s’éparpillent sur chacun des détails constituant son être.

Soudain, ses pas l’éloignèrent de moi, je glissai lentement le long de la pierre puis m’arrêta brutalement. La distance venait de rompre l’attirance que j’éprouvais pour l’inconnu, elle venait de briser le charme.
La distance restait ma seule alliée face à cet être aux enchantements multiples.
Toute fois une voix envoutante s’immergea dans mon esprit innocent, une voix sortant de ce corps mystérieux, l’enchantement me rattrapa sans prévenir.

La question instaura un nouveau trouble dans mon esprit, j’étais restés discrète sur mon identité, je ne pouvais lui cacher aussi celle de l’homme que je hélai sans éveiller les soupçons, d’un autre côté je ne pouvais résolument pas lui dévoilé le véritable statu d’Alan, si par malheur ce jeune homme faisait un quelconque rapprochement cela pourrait coûter cher à nos famille, un mensonge en bon et du forme se trouvait-être à présent ma seule solution.
Je n’aimais guère embobiner les gens, mais le luxe de pouvoir dire la vérité ne m’étais plus permis depuis qu’Alan et moi avions entamé notre périlleuse relation.
Mon rythme cardiaque augmenta, ainsi que ma température, mes doigts s’emmêlèrent pour se démêler…
Je n’approuvais résolument pas cette méthode.

- Il s’agissait de mon frère. Dis-je simplement sans donner plus de détails qui auraient pu s’avérer compromettant.

J’attendis quelques secondes que mon compagnons s’extirpent des pensées dans lesquelles il c’était enfermé, à sa nouvelle proposition que me surpris je descendis de mon trône tel majestueuse divinité et me dirigea vers lui.
Quelle folie parvenait à m’attirer à lui ?
Quand ma fine main entra en contact avec sa beau un décharge électrique ma parcouru, me permettant de prendre conscience du danger.

- Ca aurait été avec grand plaisir, cependant, comme vous dites, à cette heure si les ténèbres se déchaine, qu’est-ce qui me garantie que je ne serais pas retrouvé morte, ou violée demain… ?

Tout cela était assez explicite, mais pour juger un homme que je ne pouvait juger que par une attirance instante il me fallait plus que trois simples phrase polie, en temps normal j’aurais plonger mes yeux dans on regard et y aurait lu.
Le regard est le reflet de l’âme.
Or là, mes lapis-lazulis avaient beau fouiller l’obscure silhouette sans relâche, il ne trouvait pas d’entré.